Les banques ont déjà supprimé 75.000 emplois en 2019

Au cours de l’année bientôt écoulée, plus de 75.000 emplois ont déjà été perdus dans le secteur bancaire. L’Europe en particulier paie le prix fort avec 86 % des suppressions. Petite anthologie.

Mardi dernier, on apprenait que la banque italienne UniCredit allait supprimer 8.000 emplois et fermer 500 agences d’ici 2023.

La Deutsche Bank a été encore plus drastique l’été dernier. Le géant financier allemand avait lui annoncé la suppression prochaine de 18.000 emplois.

Mais ce n’est pas tout. Il y a également eu, au cours de l’année, les annonces de Santander – plus de 5.400 emplois en cours de suppression – Commerzbank et HSBC, ces deux dernières faisant passer chacune environ 4.000 emplois à la trappe.

La Belgique ne sera pas épargnée non plus: plus de 2.000 emplois seront perdus chez BNP Paribas Fortis au cours des trois prochaines années. Il en va de même pour KBC, où 1.400 suppressions d’emploi ont déjà eu lieu rien qu’en Belgique.

Des profils high-tech

Les pertes d’emplois à la Deutsche Bank constituent une exception, mais il existe néanmoins des problèmes majeurs dans le secteur bancaire européen. D’abord et avant tout, il y a les problèmes économiques évidents, une brèche qui ne peut tout simplement pas être comblée, et la poursuite des conflits commerciaux. Le climat économique et les faibles taux d’intérêt jouent également un rôle.

Mais les banques rencontrent également des difficultés dans leur gestion interne. Elles voient de plus en plus leurs clients utiliser les services bancaires numériques, ce qui signifie qu’elles ont de moins en moins besoin d’employés de banque. Certaines enseignes sont toujours à la recherche d’employés supplémentaires, mais il s’agit de profils spécifiques et de haute technologie. Ce sont surtout des spécialistes en IT et des développeurs d’applications.

Épargner

Après tout, les banques sont préoccupées par leur rentabilité. Une étude de l’Autorité bancaire européenne montre que 190 banques européennes ont un rendement moyen des capitaux propres de 6,5%. Ce pourcentage est inférieur aux 8 à 10% recommandés.

Ce rendement est primordial pour les prêteurs bancaires. Ils ne veulent bien sûr pas perdre leur capital en cas d’effondrement de leur banque. Si le coussin de sécurité monétaire obligatoire d’une banque augmente, mais que les bénéfices ne suivent pas, alors le rendement des capitaux propres diminue. C’est pourquoi les banques veulent augmenter leurs profits en épargnant.

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